Qu'est ce que la bibliophilie ?
"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres." Henri Beraldi", 1897.
La bibliophilie est l'amour « sage » de tous les livres, un amour qui existe depuis que le livre et ses ancêtres existent. Cette passion se définit souvent par le caractère même de ses sujets : les bibliophiles. Ce qui reporte et fait dériver le sens même de la bibliophilie – souvent mal définie, souvent dans la difficulté de se définir. Pourrait-on définir la musique en donnant une définition des musiciens ? Le bibliophile est un amateur de livres qui est souvent fier de sa bibliothèque et de sa collection ; un érudit qui possède de nombreux livres n'est en revanche pas nécessairement un bibliophile.
On peut considérer que les bibliophiles aiment les livres pour ce qu’ils leur apprennent alors que les bibliomanes ne sont que des collectionneurs de livres, collectionneurs compulsifs – puisqu'affectés d'une « manie ». Toutefois, selon l'encyclopédie Larousse, le bibliophile est défini comme une « personne qui aime, qui recherche les livres rares et précieux, alors que le bibliomane est une « personne qui a la passion de collectionner les livres pour leur rareté, leur reliure, etc. ». Cette nuance laisse entendre que chez le bibliophile, l'amour du livre ne va pas obligatoirement de pair avec la collection.
On retient enfin que la bibliophilie qui recherche aujourd’hui plus que jamais identité et reconnaissance correspond à un domaine culturel « structuré » et organisé de passionnés de livres – livres anciens mais aussi livres de la bibliophilie contemporaine : livres d'artistes, livres uniques. Domaine organisé et structuré, il possède des revues et magazines qui traitent de ses sujets les plus divers, tel Le Magazine du Bibliophile en France.
Domaine défini, la bibliophilie possède une histoire et ses « héros » – les « grands » bibliophiles – qui pendant de longs siècles ont été les personnages les plus illustres de tous les royaumes. La France, elle-même, a largement contribué à l'histoire de la bibliophilie ; on la considère même souvent comme l'un des pays phares du domaine.
Avant l’invention de l’imprimerie, la bibliophilie est un domaine réservé aux gens riches... Les manuscrits sont reliés d’ivoire, d’or, d’argent, de pierres précieuses ; le goût du faste n’a alors pas de limite. Les livres d’heures de personnages célèbres en sont la parfaite illustration. Les plus grandes « librairies » sont celles des papes d’Avignon, des rois et princes de France et, à partir du xiie siècle, les bibliothèques monastiques.
Au xive siècle apparaissent les premières « librairies » privées et relativement ouvertes au sein des universités.
Avec l’invention de Gutenberg et les influences artistiques venues d’Italie, les premiers critères de la bibliophilie se dessinent. La reliure commerciale apparaît au xvie siècle avec les célèbres bibliophiles français Jean Grolier de Servières et Thomas Mahieu.
À la Révolution, les grandes bibliothèques de France sont dispersées. Au xixe siècle, parallèlement aux expériences d'Arts & Crafts, émerge en France toute une nouvelle école de la bibliophilie qui repense le livre à l'aune d'une collaboration étroite avec les peintres. Ces livres, dont la réalisation buta longtemps sur des problèmes techniques d'ordre reprographique, furent vendus par souscription et certaines expériences échouèrent d'un point de vue commercial. C'est ce que rappelle l'historien Yves Peyré, qui montre que cette forme de livre d'artiste collaborative où l'éminence est rendue aux peintres est née en France, à la fin du xixe siècle, en particulier grâce à Stéphane Mallarmé et sa traduction du Corbeau d’Edgar Allan Poe, illustrée de gravures d'Édouard Manet. Au tournant du xviiie siècle et du xixe siècle, les collections de Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), bibliophile albigeois, et du britannique Richard Heber sont parmi les plus importantes d'Europe : à la mort de ce dernier en 1833, l'inventaire fait état de près de 150 000 volumes, un record absolu, et qui fut dispersé aux enchères. C'est également en Angleterre qu'est fondé en 1812 l'une des premières association de bibliophiles, le Roxburghe Club, en hommage à John Ker, troisième duc de Roxburghe (1740-1804), possesseur de 10 000 volumes, principalement de et autour de Shakespeare.
En France, Jacques Charles Brunet (1780-1867), avec son supplément au Dictionnaire bibliographique des livres rares (1790) de Duclos et Cailleau inscrit la bibliophilie sur des bases plus scientifiques. Il est l'auteur du Manuel du libraire et de l’amateur de livres (1810) qui fait date. L'imprimeur et libraire Ambroise Firmin Didot (1790-1876), sans doute l'un des plus importants de son époque, était également bibliophile : c'est le britannique Henry Yates Thompson qui rachète une grande partie de sa collection, lequel est sans doute battu dans son désir d'accumulation par Sir Thomas Philips (1792-1872), surnommé « le plus grand collectionneur de livres connu à ce jour ». Sous le Second Empire, les collections du baron Jérôme Pichon (1812-1896) marquèrent toutes les mémoires lorsqu'elles furent vendues aux enchères en 1869 : il avait été formé par deux bibliophiles acharnés, Charles Nodier et Paul Lacroix dit « le Bibliophile Jacob », et fut président de la société des Bibliophiles françois de 1844 à 1894. L'époque fut marquée par les rapines du comte Libri (1803-1869), un érudit italien, qui n'hésita pas à voler plusieurs bibliothèques anciennes dont la Bibliothèque nationale de France.
Aux États-Unis, le premier bibliophile renommé est le président Thomas Jefferson (1743-1826) qui possédait à titre personnel près de 7 000 volumes, qu'il vendit à la Bibliothèque du Congrès.
En Russie, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch (1866-1933), membre éminent de la famille Romanov, constitua la plus importante bibliothèque ayant trait à l'univers maritime de son temps. Contenu dans son palais de Saint-Pétersbourg, elle fut complètement détruite par l'incendie qui y fut mis lors de la Révolution bolchévique d'octobre 191.
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Source : Article Bibliophilie de Wikipédia en français (auteurs)
Types de reliures :
- Le vélin est fabriqué à partir d'une peau de veau et par la suite les relieurs utilisent des peaux de chèvre et de mouton.
- Le veau est le cuir le plus utlisé pour la reliure. De couleur brun claire, il est traité afin d'obtenir différents effets (Marbré, jaspé, raciné, poli, moucheté etc).
- Le maroquin est un cuivre de chèvre utilsé très trop par les relieurs. Souvent teinté de couleurs vives (rouge, vert, bleu) ce type de reliure est très convoité des bibliophiles.
- Demi reliure à coins: Le dos et les coins sont recouverts de cuir, les plats de papiers.
Quelques relieurs célèbres :
Luc-Antoine Boyet, mort en 1733, est un relieur français de la fin du xviie siècle et du premier tiers du xviiie siècle. Sa renommée lui permit de devenir relieur du roi Louis XIV en 1698. Il a été actif de 1680 environ à sa mort.
Antoine-Michel Padeloup (1685-1758)
Antoine-Michel Padeloup dirige au début du XVIIIe siècle le principal atelier parisien de reliures mosaïquées. Il compte notamment parmi ses clients le comte d'Hoym (1694-1736) et l'abbé Charles-Orléans de Rothelin (1691-1744). C'est également à Antoine-Michel Padeloup que l'on doit les reliures à décor de plaques combinées sur les grands livres de fête du règne de Louis XV.
Il est également le premier relieur à utiliser des étiquettes gravées pour signer ses reliures. Ces étiquettes sont indifféremment collées sur les gardes volantes, la page de titre ou le feuillet final de l'ouvrage.
Les simiers
René Simier (1772-1843) fut, avec Thouvenin et Purgold, le grand nom de la reliure de la Restauration. Son fils Alphonse (1796-1859), prenant en 1823 la tête de l’atelier du 152, rue Saint-Honoré jusqu’en 1848. René Simier débuta comme ouvrier dans l’imprimerie mancelle de Maudet. Installé à Paris vers 1800, Son atelier acquit rapidement de la notoriété puisque Simier reçut le titre de relieur de l’Impératrice Marie-Louise puis sous la Restauration le titre de « relieur du roi".
François Paul Bradel
Actif entre 1770 et 1795 environ, fut l'un des relieurs de son temps les plus réputés et inventeur de la reliure portant son nom.
Jean-Claude Bozerian dit Bozerian aîné
Éditeur et relieur d'art très prisé des bibliophiles, il exerce jusqu'en 1810 environ, date à laquelle son neveu P. Lefébure reprend son atelier, en utilisant les motifs spécifiques de Bozerian
Charles Meunier (1865 -
Charles Meunier est probablement l'un des plus célèbres relieurs français. Compagnon des artistes du début du XXe siècle, Sa technique est facilement reconnaissable avec son style Art Nouveau et ses cuirs incisés, teintés ou peints.
Exemple d'une reliure remarquable :
La porte des rêves de Georges de Feure et Marcel Schwob
Paris, Pour les Bibliophiles Indépendants, chez H. Floury, 1899. In-4, maroquin havane. Reliure de Charles Meunier en 1901. Édition exécutée sous la direction artistique d'Octave Uzanne; elle est ornée de 16 planches hors texte gravées sur bois en noir, de 32 encadrements variés, monochromes, de couleurs différentes pour chaque conte, de 15 culs-delampe, et d'un tripti-frontispice gravé en taille douce en deux tons repérés et coloriés à l'aquarelle à la main, le tout par Georges de Feure. Tirage à 220 exemplaires sur Japon, dont 20 exemplaires pour l'auteur et les collaborateurs.
Henri Noulhac est né à Châteauroux en 1866 et reçoit une formation relieur.
En 1894 il s’installe à Paris où le bibliophile Henri Béraldi l'encourage dans ses travaux de type janséniste. Vers 1900, il ouvre un atelier de dorure tenu par un ouvrier spécialisé ce qui lui permet d'introduire dans ses reliures des décors plus recherchés à motifs floraux et des encadrements dorés.
Roger Devauchelle (1915 - 1993) est un célèbre relieur français actif au XX ème siècle.
Rose Adler (1890 - 1959) est une relieuse et une ébéniste française Elle exerce en premier lieu ses talents pour la bibliothèque littéraire du célèbre collectionneur Jacques Doucet, aux côtés de Pierre Legrain. Elle travaille les peaux lisses tel le veau et le parchemin. Elle fait travailler les meilleurs artisans de l'époque pour réaliser ses créations, dans la lignée des relieurs maquettistes.
PETIT LEXIQUE DE LA BIBLIOPHILIE
Achevé d'imprimé (ou colophon): Date d'impression de l'édition mentionnée généralement sur la dernière page. Avant l'utilisation de la page de titre, le colophon
renseignait sur l'éditeur, l'imprimeur, l'adresse et la date.
Ais : Du latin axis. Planchettes de bois constituent les plats des reliures primitives jusqu’au 16 è siècle
Alfa (papier): Désigne le papier fabriqué à partir des fibres de la plante du même nom. C'est un papier souple et résistant.
Alde : Terme désignant les ouvrages sortis des presses de l'atelier des Albe, imprimeurs italiens célèbres.
Atlas : Recueil de cartes géographiques, planches jointes à un ouvrage ou non ouvrage de grand format composé de feuilles non pliées.
Appendice : Du latin appendix qui est suspendu. Prolongement d’une partie principale ensemble de remarques et de notes à la fin d’un ouvrage
Arches (vélin d'): Papier solide et pur fabriqué depuis le XVème siècle dans les papeteries d'Arches, petit village situé dans le département des Vosges.
Basane: Peau de mouton tannée à l'aide de substances végétales qu'on utilise pour les reliures ordinaires. La durée de vie de ces reliures est inférieure à celles en maroquin, veau ou chagrin. A gauche, une reliure demi-basane à coins.
Bibliophage : litt. « qui mange les livres » et désigne au sens premier les nuisibles qui attaquent le papier, tels que rats et larves. Par extension et humoristiquement, se dit de quelqu’un qui lit énormément.
Bibliographie : désigne à la fois la science du livre et toute notice, catalogue, répertoire des écrits, en général des livres, sur un sujet, d’une époque ou d’une provenance donnés
Bibliophilie : Ce mot désigne l'amour des livres
Bradel: du nom de son inventeur. Reliure réalisée en montant à part la couverture et le brochage. Sa facilité de réalisation en fait la reliure de prédilection des éditeurs. Moins solide que la reliure traditionnelle, elle est plus souple et facilite l’ouverture du livre à plat.
Bréviaire : Livre religieux catholique regroupant toutes les prières de l'office à l'exception de la messe.
Broché (livre) : Livre recouvert d'une feuille de papier, imprimée ou vierge, collée au dos, qui constitue la couverture.
Cartonnage ou cartonné. Reliure dont les plats sont recouverts d'une percaline (toile fine). Elle est gravée par des fers ou une plaque dorée à chaud ou à froid (pour une gravure en creux sans dorure), ou illustrée en quadrichromie. Les cartonnages sont des éditions du XIXème et du début du XXème siècle. C'est un thème de collection dont les beaux exemplaires sont recherchés.
Chagrin : Cuir grenu généralement fabriqué à partir de peau de chèvre, d'Âne ou de mulet et qui est utilisé en reliure pour recouvrir tout ou une partie du livre. On parle de demi-chagrin ou de plein chagrin.
Chromolithographie : Lithographie en couleur exécutée à l'aide de plusieurs pierres. A la fin du siècle dernier, ce procédé fut très répandu pour reproduire des images pieuses, des cartes postales, des publicités, des affiches et, bien sûr, pour l'illustration de livres.
Coiffe : Extrémité du dos d'un livre. On parle de coiffe de tête (extrémité supérieure) ou coiffe de queue (extrémité inférieure). C'est la partie la plus fragile d'une reliure.
codex livres formés par l'assemblage de pages manuscrites en parchemin puis en papier
Contreplat : Le contreplat correspond à l'intérieur du plat d'une reliure.
Cul-de-lampe : "Vignette décorative placée à la fin d'un chapitre et dont le contour s'inscrit généralement dans un triangle ayant la pointe en bas." (Larousse). Sur la page de gauche, un cul-de-lampe en fin de chapitre.
Curiosa : Un livre est qualifié de "curiosa" lorsqu'il traite de thèmes légers, licencieux, érotiques voire pornographiques.
Décor à froid : application de fers et/ou de poinçons pour imprimer en creux un décor ou un titre sur une reliure
Demi-toile : Livre dont les plats sont recouverts de papier et le dos de toile.
Dorure : Une fine couche d'or apposée sur un livre. Une dorure peut se retrouver sur le dos, le plat et même sur les tranches
Emboîtage : Couverture ou étui de protection en papier, en tissu ou en cuir ouverte sur l'un des côtés laissant uniquement aparaitre la couverture de l'ouvrage. Généralement utilisé pour des ouvrages de luxe. S'utilise également en reliure pour désigner la fixation du corps de l'ouvrage cousu et le collage des gardes sur les plats de couverture.
Edition originale : Une édition originale ou princeps (du latin "premier") est la première édition d'un livre. Les éditions suivantes sont appelées des rééditions. Certaines de ces éditions sont limitées en nombre d'exemplaires et numérotées, ce qui en fait des objets de valeur recherchés par les bibliophiles.
Enluminure : Ornements de petites dimensions (souvent des lettres ornées) illustrant les feuillets d'un livre ou d'un manuscrit. Les enluminures étaient très présentes dans les manuscrits du Moyen Age, les livres d'Heures et les ouvrages religieux.
Envoi : Mention manuscrite de l'auteur
Errata : Pluriel d'erratum, la liste des fautes d'impression dans un ouvrage.
Ex dono : mention manuscrite du donateur
Ex-Libris : Inscription indiquant le propriétaire du livre. Cette inscription peut prendre une forme manuscrite, un carré de papier ou une étiquette imprimée ou gravée, portant des initiales, un symbole, des armes ou un nom. Il est en général apposé au verso du plat d'un volume. L'ex-libris est un thème de collection pour de nombreux bibliophiles.
Faux-nerfs : Petite lanière de cuir placée entre le dos du livre et le cuir de couverture. Ils sont au nombre de trois à cinq.
Faux-titre : abrégé du titre imprimé sur le feuillet qui précède le titre
Filigrane : motif imprimé dans lka trame du papier qui ne devient visible que si la feuille est regardée par transparence. Sont souvent indiqués le nom du fabricant, la marque, voire la date de fabrication du papier.
Fleuron : Petit ornement ajouté sur la reliure d’un livre.
Foliotation : jusque vers 1550 env. les feuillets ne sont numérotés qu’au verso
Frontispice : Page illustrée précédant la page titre d'un livre, normalement en regard de cette dernière.
Galuchat : peau de squale ou de raie utilisée dans la reliure pendant les années 1920 aux côtés d’autres cuirs « rares », tels que la peau de serpent ou de crocodile.
Grands papier : Egalement appelés "exemplaires de tête" ou "tirage de tête", ce sont des exemplaires de luxe qui se caractérisent par leurs grands formats et par leur impression sur des papiers de qualité.
Hors-texte : Contraire de "in-texte". Désigne toutes les pages imprimées que d'un cô té qui ne font pas partie du corps d'un ouvrage mais qui sont ajoutées à des fins illustratives ou informatives.
Imprimatur : Littéralement : qu'il soit imprimé. Autorisation d'imprimer un ouvrage, notamment de philosophie, de théologie, de spiritualité, de morale ou d'histoire religieuse, accordée par l'autorité ecclésiastique, l'évêque d'un diocèse par exemple. Cette mention est généralement indiquée au verso du titre ou du faux-titre.
Italien : format de livre plus large que haut.
Incunable : Du latin "cunabulum" signifiant "berceau, commencement". Livre imprimé entre les débuts de l'imprimerie de Gutenberg (1450) et 1501 Ces ouvrages correspondent à une période de transition entre l'ère des codex (livres formés par l'assemblage de pages manuscrites en parchemin puis en papier) et les livres actuels.
In-plano : Egalement appelé grand in-folio, un in-plano est un livre dont la feuille imprimée ne comporte aucun pli.
Interfolié : Se dit d'un livre dans lequel pages blanches (destinées à des annotations) et pages imprimées s'alternent.
Janséniste : Reliure à dos rond poli avec nerfs, sans ornements et tête dorée.
jaspé : se dit généralement des tranches lorsqu’elles sont été colorées de plusieurs nuances à la manière du jaspe.
Lettrine : Lettre capitale d’une hauteur supérieure à une ligne.
Marques typographiques : Dès les débuts de l'imprimerie apparaît à la fin des livres la marque personnelle des imprimeurs qui voient là un moyen d'authentifier leur production. Située sur la page de titre à partir du XVIème siècle, ces marques peuvent être très simples ou prendre la forme d'un monogramme ou d'une vignette. Correspond aujourd'hui au colophon.
Maroquin : Cuir noble et épais à grain large et apparent provenant d'une peau de chèvre originaire du Maroc. Ce cuir est utilisé pour la confection des couvertures de livres pour son esthétisme et sa résistance.
Mors : Partie extérieure d'un ouvrage qui lie le dos aux plats du livre.
Massicotage : Opération consistant à passé les tranches d’un volume au massicot pour les lisser.
Mezzotinto : Appelé aussi "manière noire", ce procédé de taille-douce consiste à créer sur la surface de la plaque un réseau de petites cavités grâce à un outil appelé berceau.
Mouillure : auréole laissée sur les pages d’un livre par l’exposition de celui-ci à l’eau ou à un autre liquide. Généralement, il est précisé que la mouillure « n’affecte pas le texte » (n’a pas de conséquence sur l’encre).
Nerfs : Parfois nommées 'nervures', les nerfs sont les saillies visibles au dos d'un livre formées par les ficelles recouvertes de la couture reliant les cahiers ensemble. De nos jours, les nerfs sont principalement visibles à des fins esthétiques.
Percaline : toile de coton fine et lustrée utilisée à la fin du XIXe siècle.
Pièce de titre : morceau de cuir collé sur le dos du livre et sur lequel est inscrit le titre de l’ouvrage et son auteur.
Rhodoïd : du nom d’une matière plastique créée par Rhône-Poulenc en 1936 (à base d’acétate de cellulose, soit la contraction de Rhône-Poulenc et de celluloïd), désigne communément un film de protection amovible fourni par l’éditeur et qui protège la reliure ou la couverture.
Serpente : Papier fin et translucide utilisé pour protéger les pages des livres des décharges d’encre qu’elles pouvaient recevoir au contact des gravures.
Tomaison : Division d’un ouvrage en tomes. Par extension, ce dit de la pièce de cuir collée sur le dos de l’ouvrage et portant le numéro du tome.
Tranchefiles Ruban de fil de soies et de bâtonnets de carton et placé sous la coiffe
Vélin : Fine feuille de peau de veau, d'agneau prisée des relieurs pour sa blancheur et sa finesse.
Vergé : papier dont le mode de fabrication a strié la surface de fines lignes parallèles, généralement dans le sens horizontal. Plus ancien que le papier nommé vélin. |